Col du Sabot

Un col aussi dur que magnifique !

Le Col du Sabot est le plus haut col routier d’Isère. Bien que son pied soit situé à une quarantaine de kilomètres de Grenoble, il me semblait nécessaire d’ajouter ce col à la liste des routes incontournables à vélo. Seul col goudronné au dessus des 2000m dans le département, c’est une montée très sauvage qui vous emmènera au milieu des hauts sommets. Avec sa pente moyenne à quasiment 9% et son kilométrage relativement long, c’est un des cols français les plus durs à gravir pour les cyclos.

Le pied de la montée se fait au bord du barrage du Verney, et partage un départ commun avec les cols du Glandon et de la Croix-de-Fer. C’est également le même début que la montée vers Vaujany, qui s’achève au kilomètre 5. Cette première partie se fait donc sur une route plutôt large et en bon état, puisque menant à la station, et donc assez empruntée en hiver notamment. La pente y est déjà difficile et régulière mais le cadre est déjà agréable avec la vue sur le massif des Grandes Rousses. Au bout de 4 kilomètres, on peut également prendre la petite route du Bessay, qui part sur la gauche et propose un superbe panorama après 5 kilomètres.

En arrivant à Vaujany, une fontaine permet de se ravitailler en eau sur la gauche de la route. On y trouve également des commerces si besoin. Il reste alors près de 10 kilomètres jusqu’au col du Sabot. La route reste similaire sur un kilomètre, jusqu’au lieu-dit de la Villette, où un court replat permet de récupérer un peu. Après avoir passé ce lieu, la route change d’état. On est alors sur une route qui mène uniquement au col, avec un trafic bien moindre. Un changement d’ambiance a lieu à ce moment là, laissant place à la montagne plus sauvage.

La route compte quelques nids de poule (attention à la redescente !), témoins des conditions difficiles une partie de l’année à cette altitude. On évolue alors au milieu des prairies, face à la montagne. La rudesse de la pente se fait bien ressentir alors que les kilomètres s’accumulent. Pour compenser, le paysage devient de plus en plus sublime au fur et à mesure de la montée. Les épingles s’enchainent lentement et le col est en point de mire depuis de nombreux kilomètres, rendant l’ascension interminable si les jambes ne sont pas au rendez-vous. Les 3 derniers kilomètres sont typiques de la haute montagne, sans végétation et avec uniquement des prairies au bord de la route. On arrive ensuite au sommet à 2100m d’altitude où une vue magnifique récompense les efforts des cyclistes qui ont gravi la montagne. De l’autre côté, on peut apercevoir le barrage de GrandMaison et le Col du Glandon, sans pouvoir les rejoindre autrement que par un sentier de randonnée.

De par sa difficulté, ses paysages et son cadre exceptionnel, le Col du Sabot est un incontournable à vélo. Près des grands Cols alpins et la montée mythique de l’Alpe d’Huez, c’est pourtant une montée bien moins connue des cyclistes amateurs. Et pourtant son ascension en vaut le détour. Mais attention, des mauvaises jambes ne pardonnent pas dans ce Col.